Remothered : Broken Porcelain – Le test sur PC

Remothered : Broken Porcelain

Catégories : Survival Horror

Plateformes : PC Windows, PS4, Xbox One, Switch

PEGI : 18

Langues annoncées : Textes en Français, Allemand, Anglais, Chinois, Espagnol, Castillan, Polonais, Russe

Date de publication : 13/10/2020

  Développeur : Stormind Games

Éditeur : Darril Arts , Modus Games

Nous avions déjà eu la possibilité d’effectuer une preview du jeu en version béta il y a quelques semaines, et l’éditeur nous a fourni une version finale pour la sortie du jeu, le 13 octobre. Vous pouvez la consulter à cette adresse : https://gamingnewz.fr/remothered-broken-porcelain-la-preview-sur-pc/

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Le début du jeu est strictement similaire à ce qu’il se passe dans la preview, et nous retrouvons donc nos marques dès le début, peu de choses ont changé. La promesse d’avoir un résumé de l’histoire de Remothered : Tormented Fathers sous forme de vidéo à bien été tenue, et il est clairement plus agréable sous ce format pour se mettre dans le bain de cette suite, surtout si on n’a pas eu l’occasion de faire l’opus précédent.

L’auberge d’Ashmann est le point central de l’histoire, et nous nous retrouverons tout le long dans diverses zones de l’établissement, avec parfois certains passages identiques que l’on traversera à plusieurs reprises, mais avec des personnages et des objectifs différents.

En effet, même si on incarnera la plupart du temps Jen qui reste le personnage central de l’histoire, on pourra également prendre le contrôle de certains autres personnages, parfois assez surprenants d’ailleurs, tout en restant bien entendu cohérent dans le déroulement du jeu.

L’histoire est assez complexe, avec des liens forts avec le premier épisode, on y apprend d’ailleurs qui est vraiment Jen, et pourquoi elle est si spéciale. On apprendra aussi beaucoup de choses sur le passé des personnages présents dans cet opus, que ce soit le fameux Porcelain ou Lindsay l’amie de Jen. Il est cependant difficile d’évoquer en détail des informations sur le scénario sans spoiler. Sachez simplement que bien entendu on parle toujours des fameux tests du Phenoxyl à base de papillons de nuit, qui permet de faire oublier les mauvais souvenirs aux cobayes, mais également de prendre le contrôle des personnes infectées, en diffusant un signal sonore spécifique qui les rend obéissants et agressifs.

Du fait de son héritage particulier, Jen bénéficie d’une capacité précise permettant, à la manière d’un papillon de nuit, de sortir de son corps pour explorer et interagir à distance sans prendre le risque de se faire voir. Cette capacité sera utilisée à plusieurs reprises dans le jeu, pour parfois débloquer certains passages, ou créer une confusion dans l’esprit d’un ennemi, permettant de sortir d’une situation périlleuse. Elle pourra également servir pour trouver des objets bonus cachés. A noter, la maniabilité un peu flottante et pas évidente à maîtriser, mais on l’utilise relativement peu donc cela reste anecdotique.

La plupart des niveaux demanderont de la discrétion, mais les combats seront parfois inévitables et voulus, vous aurez ainsi l’occasion d’être confrontés à des « boss » et vous devrez trouver leur point faible afin de les mettre K.O.

On l’a vu dans la preview, Jen possède donc diverses manières de se défendre avec parfois des armes à distance, des pièges à crafter, et divers objets tranchants à ramasser en explorant les meubles et rangements dans les niveaux. L’inventaire reste plutôt limité, on ne pourra cependant pas transporter plusieurs fois un élément de la même catégorie, comme des contenants comme des bouteilles ou des tasses, ou des armes. On perdra également tout l’inventaire entre chaque niveau, ce qui est un peu perturbant au début. Pour ma part, je n’ai quasiment jamais utilisé les pièges, et j’ai pourtant pas mal fouillé les lieux et créé des objets. Une perte de temps dans le gameplay, en fait.

A certains endroits, on peut améliorer les capacités de son personnage, en ramassant des clés papillons. On pourra donc privilégier la furtivité, la création de pièges, la régénération de vie, la vitesse de course, etc. …  Chaque section possède 5 niveaux d’évolution, demandant à chaque fois un peu plus de clés à utiliser pour passer au niveau suivant. À noter que la traduction de certains éléments reste peu compréhensible dans la version française, et ressemble à du copié collé d’un outil de traduction en ligne. Fort heureusement, le reste du jeu est sous-titré de manière compréhensible et sans fautes apparentes.

Les contrôles du jeu n’ont guère changé depuis la preview, et on note une amélioration générale de reconnaissances du clavier et de la manette, avec une adaptation en temps réel des descriptifs de boutons lorsqu’on passe de l’un à l’autre (par exemple, le bouton E pour valider, se change en bouton A dès que l’on raccorde une manette). Je recommande cependant toujours la manette Xbox en priorité, car la souplesse accordée pour les déplacements et la caméra semblent plus agréables manette en main, de mon point de vue.

J’avais noté également une inertie sur certaines touches, mais j’ai moins l’impression que cela m’a pénalisé sur la version finale, il est possible que cela ait été également amélioré.

Les contrôles restent assez pénibles de manière générale, on a vraiment l’impression qu’il fallait absolument rendre les choses difficiles pour augmenter de manière artificielle la difficulté du jeu. Un léger effort a été fait au niveau des emplacements qui nécessitent une interaction, avec un point blanc qui permet enfin de savoir ce qu’il est possible de ramasser dans les meubles (désactivable dans les options pour les puristes). Néanmoins, le défaut présent pour réussir à attraper certains objets est resté, et on tourne parfois la caméra dans tous les sens dans l’espoir de voir apparaître le symbole du bouton de la manette pour réussir l’action. C’est assez pénalisant car cette précision est également nécessaire dans certaines séquences rapides, et dans ce cas, c’est vite la cata.

On se frottera parfois à quelques QTE, pendant les confrontations, en devant marteler plusieurs boutons pour éviter la mort, ou en conservant un curseur dans une zone précise pour ne pas se faire repérer lorsqu’on se trouve dans une cachette. Ceux-ci sont relativement faciles, la difficulté pouvant d’ailleurs être réglée dans les options du jeu, et réduites également dans les capacités évolutives de Jen.

Quelques énigmes relativement simples seront également de la partie, en vous demandant de trouver la combinaison d’un coffre, ou de trouver un objet spécifique pour avancer dans le jeu.

Malgré le fait que ce soit un jeu horrifique, une fois l’effet de surprise passé et les sursauts que l’on peut avoir à nos débuts, plus on avance, moins on éprouve de peur, et au final, on se retrouve plus dans un jeu demandant surtout d’être furtif, mais sans véritable crainte, faute probablement à de nombreux points de sauvegardes manuels et automatiques tout le long de l’expérience. Cependant, certaines cinématiques restent assez effrayantes, voir malaisantes, avec un personnage défiguré qui ressemble étrangement à un personnage du film Hannibal avec Anthony Hopkins.

Visuellement, le jeu n’a pas évolué depuis la preview, et on parcourt les couloirs de l’auberge dans une ambiance particulièrement glaçante. Le titre est vraiment plaisant visuellement, et tout à fait moderne sur ce point avec des visages vraiment expressifs. Les menus et chargements des parties donnant un bon aperçu des nombreuses palettes d’expressions avec le visage animé de Jen, très expressif.

Concernant les musiques et effets sonores, on retrouve toujours un certain calme, la plupart du temps, sauf lorsque l’on se fait repérer où une musique menaçante retentit, jusqu’à retrouver le calme d’une cachette. On retrouve plus de musiques orchestrales dans certains passages du jeu, avec des morceaux au piano d’une relative beauté sonore. Les effets sonores sont eux plutôt corrects, même si on dénote parfois un décalage entre certains sons et les déplacements à l’écran.

Darril Arts & Stormind games sont une petite équipe, et on peut difficilement leur reprocher ce qu’on reprocherait à celles qui produisent des jeux AAA. Cependant, pour nous rédacteurs et testeurs, il est important de pouvoir transmettre un avis sur un jeu relativement fini. Bien entendu, on peut passer sur certains légers bugs, mais après avoir eu une preview en main relativement correcte, on s’attendait ensuite à avoir un jeu abouti, j’ai eu la désagréable impression de continuer de béta tester le jeu jusqu’à ces derniers jours.

Et d’autant plus étonnant, que sur Steam, on nous annonce une sortie du jeu une semaine plus tôt (le 13 octobre au lieu du 20), présenté comme une bonne nouvelle pour les joueurs qui l’attendaient avec impatience.

Pour faire simple, depuis la sortie du jeu, les patchs se sont enchainés, parfois d’une taille relativement importante, pour corriger une bonne grosse partie de bugs que j’ai pu rencontrer. Au final, le jeu aurait dû être repoussé d’une semaine, et sortir seulement ce week-end, cela aurait permis aux développeurs de présenter un produit plus sérieux. Certains bugs étaient particulièrement bloquants et réguliers, comme une perte de contrôle complète de notre personnage, des ennemis bloqués sur des portes, ou un personnage restant figé dans une position précise, sans aucune autre solution que de recharger la partie pour le résoudre. Chose rassurante certes, la plupart de ses bugs ont disparus, même si j’en ai encore rencontré un bloquant sur ma dernière partie, cela semble être de l’histoire ancienne. Carton rouge cependant, si on ne peut certes pas leur reprocher d’être réactifs sur la résolution des problèmes, cela reste dommage de confondre vitesse et précipitation quand il s’agit de la sortie du jeu.

En passant outre ces défauts gommés, globalement le titre reste agréable à parcourir, grâce à un scénario prenant et intéressant, à un casting de personnages bien écrits, et des ennemis oppressants. On peste encore sur les objets à ramasser, ou les actes manqués à cause des contrôles parfois frustrants, mais on passe néanmoins quelques bonnes heures en compagnie de Jen, bien moins fragile que l’on aurait pu penser au départ.

6/10

Test réalisé par Ombr6, merci à l’éditeur pour la copie fournie.

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