Bird Game + – Le test sur Playstation 4

Catégories : Simulation, Aventure, Arcade

Plateformes : PS4, Switch, Xbox One, PC

PEGI : 12+

Langues : Français, Allemand, Anglais, Russe, Espagnol

Joueurs : 1

Taille : 172,43 MB

Date de publication : 01/05/2019

  Développeur : Bryan Tabor

Éditeur : Ratalaika Games

Disponible en téléchargement

Site Web

 

Bryan Tabor vous invite à faire un voyage onirique un peu particulier. Avec Bird Game +, vous voguez dans l’univers marin proposé à la première personne dans la peau d’une mouette. A la façon d’un Flower sorti en 2013, le graphisme atypique aux tons monochromes vous immerge dans une ambiance langoureuse et poétique. Prenez une boisson chaude, des petites friandises, allumez votre cheminée, emmitouflez-vous sur votre canapé. Vous voici dans les bonnes conditions pour apprécier ce jeu que l’on pourra qualifier de contemplatif. Ouvrez la cages aux oiseaux !

Bird Game + est on ne peut plus accessible, comme l’exige le genre. Vous déplacez votre mouette avec les touches de la croix analogique. R2/L2 vous permettent d’activer ou non le mode gyroscopique.

La difficulté est progressive. Le premier niveau servira de balade. Vous pourrez prendre le temps de découvrir ce joli monde qui vous entoure, tout en vous familiarisant avec les commandes et les différentes interactions avec le décor. Vous traverserez des cercles pour accélérer votre vitesse et ainsi pouvoir éviter des araignées qui se suspendent à leur toile ou zigzaguer entre des roseaux transversaux mobiles. Il faudra parfois combattre la houle marine pour ne pas s’échouer comme un cachalot. Certains mécanismes s’actionneront à l’aide de votre bec en pressant la touche X. Elle permettra également d’attraper, je vous le donne dans le mille… des poissons. Ce titre a été pensé pour vivre une expérience profitable et reposante tout en proposant du challenge. La présence de multiples checkpoints permettra de ne jamais reprendre bien loin en cas d’échec.

Votre Aves évoluera à travers 3 niveaux dans lesquels vous aurez, au gré de votre progression, à éviter les différents pièges qui se dresseront sur votre chemin, roseaux, papillons, libellules, araignées, abeilles… Une faune et une flore assez étrange pour un environnement marin. Ne serait-ce pas une mouette mais plutôt un pigeon? La mer ne serait-elle pas une rivière? To be or not to be. That is the question.

A la fin de chacun d’entre eux se dressera un boss dont vous ne prendrez le dessus qu’après avoir compris son pattern. A chaque heurt avec le décor ou les ennemis, votre oiseau battra de l’aile jusqu’à épuisement total de sa barre de vie. Celle-ci est visible à tout moment en bas de l’écran, symbolisée par une longue et fine vague.

Avec son titre, Bryan Tabor vous offre la possibilité d’appréhender l’expérience de plusieurs manières. Vous y trouverez un mode aventure dont le choix de difficulté vous permettra un envol en douceur avec le mode facile ou vous proposera un voyage plus redoutable en normal. Ce dernier sera plus coriace, les ennemis étant plus rapides et nombreux.

Si l’heure et demi nécessaire à en voir le bout ne vous suffisait pas, vous cumulerez des points dans le mode infini. Une nouvelle lecture familière des jeux de Ratalaika Games pourra être faite, à savoir, le scoring. Cette partie du titre est d’ailleurs nécessaire pour obtenir certains trophées. Plus vous évoluerez dans les niveaux et plus vos points augmenteront. Attention ! Ici les checkpoints disparaissent et la moindre erreur est fatale. Une faute et c’est retour à la cage aux oiseaux, euh, à la case départ pardon !

Vous trouverez également un classement mondial qui vous indiquera quelle est votre position sur le jeu en fonction de vos points. Le menu défis vous permettra de suivre votre progression comme les boss battus par exemple.

Enfin, dans les options, vous règlerez le volume audio, les choix graphiques, fond clair ou l’inverse. En plus de reposer vos petits yeux, jouer en mode sombre permettra d’ailleurs de débloquer un succès ;-). C’est ici également que vous choisirez si vous souhaitez activer ou désactiver les effets réalistes des vagues.

Vous le savez maintenant si vous suivez mes tests sur le site GamingNewZ, Ratalaika Games aime proposer aux joueurs des succès rapidement acquis. Une fois encore, BG+ ne déroge pas à la règle cependant cela se présente d’une façon différente. En effet, pour obtenir les 12 trophées du jeu, il sera nécessaire de s’essayer à tous les modes et options. Le challenge peut donc paraître beaucoup plus corsé que d’habitude mais c’est plutôt le titre qui n’est pas très long. Par conséquent, il ne vous faudra pas plus d’une heure voire une heure et demi maximum pour récupérer l’ensemble des récompenses.

Aussi court soit-il, le titre de Bryan Tabor trouve son sens dans sa direction artistique, véritable sel du jeu. Les graphismes font penser à un dessin à l’encre de chine. Ils sont simplistes mais parfaitement adaptés à ce voyage onirique. L’animation est à ce niveau forcément fluide. L’oiseau comme les différents spirites à l’écran se meuvent sans encombre et donnent, malgré ce manque de détails la sensation d’évoluer dans un univers ou toute surprise peut arriver. Un pari risqué mais qui donne du sens à ce projet qui se veut avant tout poétique. On aurait pu renommer Bird Game + en France, « l’oiseau amer », un comte qui appellerait au voyage marin et à ses sensations, vus du ciel.

Ce choix assumé se retrouve dans la bande son. La musique, posée et langoureuse vous transporte facilement vers un moment de quiétude et de délassement très agréable. Cela me rappelle les cours de musique au collège dans lequel le professeur nous demandait de fermer les yeux et de décrire ce que l’on imaginait en écoutant une œuvre. Et bien, dans Bird Game +, si l’exercice nous avait été demandé, je pense que la majorité d’entre nous aurait au moins fait référence au voyage, à la mer. Je vous invite à proposer ce test autour de vous. Faites écouter la bande son à une personne qui ne connait pas le titre, sans lui montrer les images et demander lui ce qu’elle imagine. Cela peut être fun!

Les bruitages très discrets, trop discrets sont vraiment mauvais. On aurait aimé le bruit du vent qui vient s’abattre sur la mer, des effets sonores détaillés lorsqu’une araignée nous tombe sur le bec ou encore le bruit des vagues déchainées… Bref, quelque chose de plus réaliste qui aurait mieux servi la musique et l’ambiance graphique. On ne peut pas tout mettre sur le compte de l’imaginaire. Nous sommes dans un jeu vidéo, pas un poème de Charles Baudelaire !

Bird Game + est au jeu vidéo ce que l’essai est à la littérature. Il n’est pas utile mais permet avant tout une approche artistique de notre passion. Avec ces graphismes simples et atypiques servis par une musique enivrante, il nous rappelle que le JV est bien plus qu’un simple passe temps, il peut aussi être une œuvre dont la simple contemplation, la simple écoute peut suffire à passer un bon moment, sans stress. Il lui manque encore une signature pour le placer au rang des perles des jeux indés. Mais cette ode à la poésie ne plaira pas à tout le monde, et pour cause. Certains pourraient en dire que c’est une sorte de « mouette simulator » car ils n’auraient pas fait la même lecture que d’autres, ceux qui seraient venu chercher une expérience plutôt qu’un jeu. C’est ça aussi le monde du jeu vidéo, il y en a pour tous les goûts. Alors si toi aussi tu recherches la poésie, une rupture avec ce que tu as l’habitude de pratiquer, fais comme l’oiseau ! Pour les autres, le vent l’emportera !

Test réalisé par JoTV sur une version offerte par Ratalaika Games

Merci à eux !

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