Darksiders II Deathinitive Edition – Le test sur Nintendo Switch
Catégories : Hack and Slash, Aventure, Action
Plateformes : Switch, Playstation 4, Xbox One
PEGI : 16
Langues : Audio et sous-titres en Français
Taille : 15,31 GB
Date de publication : 26/09/2019
Développeur : Gunfire Games
Éditeur : THQ Nordic
Disponible en téléchargement ou en boîte
Darksiders II Deathinitive Edition qui arrive sur Switch, il y a de quoi se rejouir, c’est l’opportunité pour ceux qui n’auraient pas encore eu l’occasion de découvrir cet opus sur d’autres plateformes de l’expérimenter. Cette Edition portée sur la dernière machine made in Nintendo, c’est aussi un choix assez logique : La Switch a en effet accueilli plus tôt cette année Darksiders Warmastered Edition, le premier épisode dans sa version remasterisée, l’opus qui nous invite à incarner War, un autre des cavaliers de l’apocalypse. Dans ce deuxième épisode, lui succède donc Death, qui va entreprendre une quête visant à innocenter War, accusé d’être responsable de la dévastation prématurée de la Terre.
Ce lore plutôt classique va cependant être porté par la direction artistique et l’univers de cet épisode initialement créé par Vigil Games et pris en main par Gunfire Games pour cette Deathinitive Edition. Mais ce qui marque également lors des premiers instants aux côtés de la Mort, c’est le gameplay, la réponse des commandes, le plaisir de découper du mob avec une extatique fluidité et une efficacité redoutable.
Les premières impressions laissées par la prise en main de Darksiders II sont très engageantes. L’apprentissage des commandes est assez intuitif et bien amené, vous montrant dès le début le potentiel du gameplay. Vous pouvez ainsi chevaucher à volonté Despair, votre monture, dans certaines zones, d’une simple pression sur les gâchettes gauche et droite, et vous en séparer tout aussi facilement. Il est également possible de réaliser un dash, un vrai, en appuyant sur la gâchette de droite. Un réel plaisir que de réaliser une esquive de belle amplitude afin d’échapper aux coups des ennemis, et non un saut ridiculement court et inutile comme on peut le voir dans certaines productions. Autre point qui donne de l’intérêt au gameplay, c’est cette faculté à courir sur les murs que Death possède, à l’instar d’un Assassin’s Creed ou d’un Prince of Persia. Globalement, progresser dans les environnements se fait de manière fluide, même si la position de la caméra peut parfois entraver la précision du mouvement du personnage et vous faire mortellement chuter. On retrouve ces mêmes contraintes de caméra lors des affrontements, en particulier lorsqu’on verrouille sa cible et on peut également noter une baisse de l’amplitude de l’esquive ennemi locké.
Mais Darksiders II, c’est aussi un titre aux airs de Hack and Slash, disposant de possibilités de loot et de phases de combat ultra dynamiques, accentuées par l’agilité et la rapidité de Death, en particulier lorsqu’il manie la faux, son arme principale. Lors de ces séquences, la Mort va éliminer ses ennemis et obtenir les objets et armes qu’ils vont abandonner sur place. Généreux en loot, cette Deathinitive Edition a cependant été remaniée afin de donner plus régulièrement des items à l’utilité réévaluée. Au sujet des armes, vous aurez ainsi à disposition un arsenal secondaire à équiper, dont des haches, des gantelets, ou encore diverses masses qui gagnent en efficacité ce qu’elles perdent en rapidité. Notez que les marchands proposent également des armes et qu’il est possible de les améliorer.
En parallèle des combats, le titre propose d’explorer des donjons qui offrent un gameplay aux influences Zelda-iesques, avec leur lot de coffres et d’énigmes à résoudre qui vont autoriser votre progression dans le jeu ou vous récompenser avec des équipements et objets plus ou moins rares. Vos compétences vont ainsi être sollicitées, compétences que vous pouvez d’ailleurs acquérir par le biais d’un arbre dédié contre des points du même nom.
En plus des améliorations déjà citées, Darksiders II Deathinitive Edition c’est aussi un contenu qui inclut la totalité des DLC existants, comprenant des armes supplémentaires, des armures, de nouveaux donjons et ennemis. Tous ces ajouts permettent d’estimer la durée de vie de cette mouture à quelques dizaines d’heures, en particulier si vous choisissez de répondre aux sollicitations des PNJ et de remplir les quêtes secondaires. Bien sûr, l’intérêt de la trame optionnelle est inégal, mais dans l’ensemble, on peut parler de plusieurs heures de contenu dignes d’intérêt.
Notons tout de même une certaine redondance dans la structure de l’expérience, ainsi qu’un scénario un chouia maigre en plus de ne pas être toujours intelligible. On peut avoir l’impression par moment que les séquences de dialogue sont décousues et posées les unes à la suite des autres, sans lien entre elles ou raison d’être, donnant un aspect embrouillé à l’histoire. L’ensemble fait retomber l’engouement ressenti lors des toutes premières heures, mais ceci dit, il faut bien admettre que même si répétitives et potentiellement lassantes, les phases de combat gardent de l’intérêt jusqu’au bout de l’aventure, particulièrement lorsqu’elles nous font affronter un boss monumental.
Soyons directs, dans Darksiders II Death est un personnage charismatique aux réparties qui collent parfaitement avec l’effet recherché. Nous sommes face à un être dark et ténébreux, pas particulièrement loquace mais dont chaque mot est soigneusement choisi. Les développeurs sont parvenus à s’éloigner des clichés en faisant de la Mort un personnage hors des standards et des représentations habituelles. On peut cependant ponctuellement voir Death prendre l’aspect plus « classique » de la Faucheuse, notamment lors des coups qui vont terrasser ses ennemis en fin de combat, mais là encore le design a été superbement travaillé.
La particularité de cette Deathinitive Edition est de proposer un jeu qui a connu un lifting graphique, apportant plus de finesse aux textures, ainsi qu’un travail réalisé sur les ombres et les lumières. D’ailleurs, avant d’entrer dans le vif du sujet, on vous propose de régler leur intensité, afin d’évoluer dans des environnements au rendu plus en accord avec le thème sombre du jeu.
Quoi qu’il en soit, cette mouture sur Switch, si elle ne fait pas mieux que ses collègues PS4 ou Xbox One, s’en tire avec les honneurs. La qualité graphique, les chutes de framerate et les temps de chargement qui figent l’action notamment lors des changements de zone, sont des défauts qu’on retrouve dans les autres versions. Quelques mots sur la bande son : très réussie, l’ensemble s’écoute avec plaisir, bruitages inclus.
Du très bon Hack and Slash, un protagoniste charismatique, un contenu étoffé et une bonne poignée de défauts, voici de quelle manière il serait possible de résumer la Deathinitive Edition du deuxième opus de la licence Darksiders. Parmi les points qui auraient mérité d’être revus, figurent en tête de liste le lissage graphique qui manque d’ambition et une technique datée. Ceci dit, cette mouture sur Switch ne présente aucun défaut majeur ou supplémentaire par rapport à ses consœurs, ce qui laisse le champ libre à tous ceux qui aimeraient incarner Death sur la console de Nintendo, comprenant les joueurs qui n’ont pas expérimenté le titre auparavant, ou ceux qui voudraient à nouveau découper à la faux ou écraser avec une masse les différents ennemis. L’efficacité du gameplay de la Mort se suffit à elle-même et rend Darksiders II Deathinitive Edition incontournable pour tout amateur de Hack and Slash ou de titres aux combats nerveux, à l’univers et à la direction artistique forts.
Test réalisé par Midnailah sur une version offerte par Koch Media.
Merci à eux !
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