Le test de Eastward sur PC
Eastward
L’été se termine et l’automne arrive à grands pas, il va être temps de ressortir les plaids et les bonnes vieilles recettes de grand-mère. C’est à ces dernières qu’on pourrait comparer Eastward. Il ne révolutionne pas le genre qui est présent depuis des décennies mais le jeu est très bon. N’étant que joueur très occasionnel de « RPG Oldies », dans ces prochaines lignes nous allons voir comment Eastward a conquis mon cœur de gamer.
Histoire
L’histoire prend place dans un futur proche, la Terre est dévorée par une présence toxique mortelle. La société est au bord de l’effondrement et la population humaine est au plus bas. Les personnes qui ont pu échapper aux miasmes se sont regroupées dans des villages souterrains pour commencer une nouvelle vie. Pourtant, deux personnes, un mineur et une jeune fille mystérieuse veulent croire à un monde extérieur prospère. Leur aventure commence ici…
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Comme beaucoup de jeux d’aventure à l’ancienne, Eastward est un mix entre scènes d’action en temps réel et scènes de dialogues. Il faudra aimer lire car ces dernières sont très nombreuses et uniquement à l’écrit. Au début on pourrait croire que le rythme du jeu est assez lent et pourtant il est d’une régularité exemplaire. Un soin tout particulier a été apporté à tout ce qui touche de près ou de loin à l’histoire. Les cinématiques toutes aussi drôles que touchantes, mettent en lumière un univers et des personnages riches. Les développeurs ont apporté un soin similaire aux interactions avec les personnages non jouables, je vous conseille (c’est que j’ai fait) de parler à tous les PNJ pour écouter leurs histoires et certains vous proposeront même des quêtes annexes.
Comme je le disais un peu plus haut, Eastward se joue entre scène de dialogue et de combat. Je vais maintenant aborder ce dernier point. Outre les villes (j’y reviendrai plus en détails un peu plus bas dans le test), John et Sam doivent explorer des terres dangereuses. Les deux compères sont très complémentaires dans les combats. Sam peut utiliser ses pouvoirs magiques pour par exemple paralyser ses ennemis et John peut les tuer au corps à corps sans trop prendre de dégâts. Ce dernier aura plusieurs armes à sa disposition. Vous commencez à vous battre avec une poêle, objet qui m’a bien fait rire, et par la suite vous débloquez d’autres armes comme un lance-flammes. L’homme a aussi un autre type d’armement, des bombes. Elles peuvent faire beaucoup de dommages sur les adversaires mais vous pouvez aussi vous en servir pour débloquer des passages encombrés. L’exploration est vivement recommandée car des trésors sont caché ici et là. A l’intérieur on peut trouver des ingrédients pour la cuisine, des jetons pour le distributeur de figurine ou encore des unités de sel (la monnaie du jeu).
Parlons maintenant des villes, elles sont, pour la plupart, grandes et surtout vivantes. Vous y rencontrez nombre de PNJ. Hormis les anecdotes que ces derniers vous racontent, vous pouvez y trouver beaucoup de choses. Tout d’abord des vendeurs qui composent principalement la partie RPG d’Eastward. En effet ils vous proposent diverses améliorations, que ce soit pour vos armes ou votre inventaire. Divers types d’ingrédients y sont vendus aussi pour la cuisine. Toujours dans les villes, des bornes d’arcade sont implantées. Ces dernières proposent le jeu EarthBorn, un RPG fictif dont Sam est très fan. Les bornes sont tout à fait fonctionnelles et vous pouvez réellement jouer à EarthBorn. De plus des distributeurs de figurines sont justes à côté des bornes et quand vous en gagnez une, vous pouvez l’utiliser dans le jeu fictif.
Un autre point très important dans Eastward, la cuisine. Autant dans le prologue et le premier chapitre, la difficulté et relativement faible, notamment grâce aux monstres tués qui vous donnent de la vie, mais arrivé dans le deuxième chapitre, ils vous en donnent beaucoup moins. Pour remonter votre barre de vie, cuisiner sera votre seule option. Au fil de votre périple, vous trouvez des ingrédients que vous pouvez associer pour découvrir de nouvelles recettes. De plus si vous débloquez les bonnes recettes, ces dernières sont capables de vous conférer divers bonus tels que des minutions illimitées pendant quelques secondes. Point important, les deux personnages partagent la même barre de vie, donc surveillez la bien durant les phases de combats.
Les énigmes sont aussi une autre composante du jeu. Ces dernières révèlent tout le potentiel complémentaire de John et Sam. Dans certaines phases de jeu, nos deux personnages sont obligés de se séparer pour progresser dans l’aventure. Par exemple, Sam peut devoir rester sur une plaque de pression pour actionner l’ouverture d’une porte dans la salle d’à côté pour que John puisse avancer.
D’un point de vue difficulté, Eastward donne du fil à retordre. Les premières heures se déroulent simplement mais plus vous avancez dans vos péripéties plus le jeu est ardu. Cette difficulté est la même pour les boss, les premiers étant relativement simples et les suivant plus compliqués, mais le tout reste très bien dosé.
Quelques mots à présent sur la durée de vie du titre, elle est vraiment très bonne. Les développeurs donnaient trente heures pour finir le jeu mais en une vingtaine c’est réalisable.
Un dernier petit conseil, utilisez une manette pour jouer à Eastward, ça sera bien plus confortable que le clavier et la souris. Et même avec une manette on peut noter un petit manque d’ergonomie durant les combats. Et je ne vous parle même pas de ce manque d’ergonomie avec le combo clavier souris.
Pour son premier projet, le studio Pixpil a mis la barre très haut. La direction artistique est vraiment parfaite. Je vous ai décris plus haut la partie technique et je vais maintenant m’atteler à vous exposer la partie esthétique. On sent vraiment que le pixel art détaillé est parfaitement maitrisé. Les couleurs ton pastel sont de très bonne facture. On peut noter aussi des effets de lumière à couper le souffle. De plus, le jeu est vraiment bien optimisé car il ne vous demandera pas un PC de guerre pour le faire tourner. C’est même le contraire, Eastward fonctionnera parfaitement sur des machines modestes.
Concernant la partie son c’est aussi du très bon, les musiques sont variées et l’ambiance sonore nous aide vraiment à nous plonger dans l’univers et l’histoire du jeu.
Que rajouter de plus ? Eastward nous plonge dans une aventure rétro-industrielle parfaite. Le jeu se renouvelle sans arrêt et ne se repose jamais sur ses acquis. Une direction artistique exceptionnelle autant sur le plan esthétique que technique. Une histoire aussi drôle que touchante. Eastward saura conquérir autant les néophytes que les fans du genre.
Note: 8,5/10
Test réalisé par Didjock, merci à l’éditeur pour la copie fournie.
Catégories : Aventure / RPG
Plateformes : PC / Switch
PEGI : 12
Langues : Anglais, Français, Japonais, Chinois simplifié, Chinois traditionnel
Taille : 1,1 Go
Date de publication : 16/09/ 2021
Développeur : Pixpil
Éditeur : Chucklefish
Disponible en téléchargement