Metagal – Le test sur Playstation 4

Catégories : Arcade, Action, Plateforme

Plateformes : PS4, PS Vita, Switch, Xbox One, PC

PEGI : 7

Langues : Français, Allemand, Russe, Anglais, Italien, Espagnol

Joueurs : 1

Taille : 105,29 MB

Date de publication : 27/03/2019

  Développeur : Retro Revolution

Éditeur : Ratalaika Games S.L.

Disponible en téléchargement

 

Meta, petite cyborg fraichement rentrée de promenade ne peut que constater l’enlèvement de son créateur, le Dr Ray ainsi que celui de ses sœurs. L’ignoble Général Creeper n’a qu’un seul but, dominer le monde avec les pouvoirs des GAL qu’il a kidnappés. Il compte bien se servir des connaissances du Doc pour mener à bien sa démoniaque ambition ! Grâce à ses lunettes connectées, le père des petites cyborg arrive à communiquer avec META pour lui apprendre la terrible nouvelle. Mais il avait tout prévu. Une fois les pouvoirs de notre héroïne retrouvés, celle-ci va devoir délivrer ceux qu’elle aime et ainsi sauver le monde!

Retro Revolution nous propose un Megaman-like qui, à l’habitude de ce genre ne brille pas par son scénario. Ce sont d’autres items que ce type de jeu doit nous offrir.

On retrouve dans Metagal le gameplay des Megaman-like. Croix pour sauter, carré pour le tir, rond pour le tir spécial et enfin un bouton de sprint (triangle ou en appuyant deux fois vers l’avant). Cela permet de prendre son élan pour rejoindre une plateforme un peu trop éloignée ou encore d’éviter des rayons lasers.

Notre protagoniste répond au doigt et à l’œil. Dextérité, patience et persévérance vous seront tout de même nécessaires pour traverser les huit niveaux qui vous séparent de l’abominable Général Creeper. Une structure de jeu très connue des fans du titre de Capcom.

Votre chemin ne sera pas sans embuches. Parsemé entre autres de pièges, de flammes rotatives, de supports mobiles explosifs et d’une trentaine d’ennemis différents, autant  vous dire qu’il faut avoir le bon timing si vous voulez arriver à passer outre ces épreuves.

Afin de vous y aider, chaque monde dispose de checkpoints. Ils ne sont malheureusement pas nombreux. Une fois mort, afin de ne pas recommencer depuis le début, vous pouvez, dans la fenêtre qui apparaît, sélectionner « continuer » ou « renaissance » dont le nombre dépend, pour cette dernière, de la quantité de petits engrenages que vous avez collectée.

Même si ce titre reprend les mécaniques de jeu qui ont fait le succès de la série des Mega Man en y ajoutant quelques options, il ne va pas jusqu’au bout de la démarche. Ainsi, dans chaque stage, vous rencontrez un boss de mi-parcours puis celui de fin de niveau. Leurs patterns ne sont pas vraiment très poussés et il ne vous faudra pas bien longtemps pour comprendre comment ils fonctionnent et quelles sont leurs faiblesses. Cela crée un déséquilibre entre la difficulté du parcours et la facilité avec laquelle vous venez à bout des gros méchants.

Nous retrouvons encore de timides similitudes avec le hit de Capcom. Après chaque victoire contre l’une de vos sœurs détenues sous l’emprise de Creeper, vous collecterez le pouvoir du boss que vous venez de battre. En appuyant sur R1 ou L1, vous passez simplement d’un tir spécial à l’autre. Il n’y a aucun changement d’apparence pour votre petite cyborg. Vous disposez ainsi de flammes, d’un bouclier renforcé par des lasers, de la possibilité de récupérer de l’énergie… On aurait aimé avoir des items plus poussés comme une aide canine à la manière de Rush dans la série Rockman (NDLR: version japonaise de Mega Man). Et le pire réside dans le fait que, à l’exception du dernier gros vilain, le choix de ces items spéciaux n’apporte aucun dégât supplémentaire sur un quelconque boss. Dans Mega Man premier du nom, le pouvoir acquis en battant Elecman vous permettait de vaincre plus facilement Iceman par exemple.

Retro Revolution a sans doute souhaité éviter le plagiat, mais on aurait préféré justement que le studio nous surprenne et renouvelle le genre.

Du côté du Level Design (NDLR: construction et graphismes des niveaux), pas de grosses surprises non plus. Sans être mauvais, il n’est pas étonnant. Le manque d’originalité nous laisse un peu sur notre faim. On avance pourtant en espérant que chaque nouveau niveau aura quelque chose de plus à nous proposer. Cependant, à part un changement de décor et quelques endroits cachés avec leurs secrets à découvrir, pas de quoi s’émoustiller. Metagal n’est pas une réédition d’un titre old school, il aurait dû bénéficier de certains avantages issus de nos technologies actuelles comme ce fut le cas pour 20XX et mieux encore pour Mighty N°9.

On ne peut pourtant pas reprocher à Retro Revolution d’avoir eu pour ambition de nous vendre du bronze au prix de l’or. Il ne faut pas oublier le prix. A 4,99€, certaines concessions doivent être faites. Ce titre est malgré tout Cross-Buy, comprenez que si vous l’achetez sur PS4, vous pourrez en bénéficier sur PS Vita et inversement, pour le même prix.

Comme pour le gameplay, certaines idées rafraîchissantes sont là. On retrouve la possibilité de sauvegarder jusqu’à 9 parties différentes. Vous pourrez débloquer 4 personnages supplémentaires et ainsi recommencer les niveaux avec leurs nouvelles aptitudes pour atteindre des endroits bloqués jusque là. Vous obtiendrez des objets secrets destinés à améliorer vos personnages.

A regret, ces options ne feront que rallonger faiblement la courte durée de vie du jeu. Il faudra compter environ 2 à 3 heures pour en voir la fin en incarnant Meta.  Nous restons sur un goût d’inachevé, d’autant plus qu’il ne nous est aucunement possible de choisir le mode de difficulté.

Après chaque boss vaincu, un tableau fait état de ce temps passé mais aussi du nombre de morts, de capacités utilisées, d’ennemis tués, d’impacts reçus. Il peut alors être intéressant, de rejouer et d’essayer d’améliorer son temps et son skill (NDLR: niveau de jeu). On pourra se consoler en se challengeant sur un Speed ou un Best Run (NDLR: mode de jeu consistant à finir les niveaux avec le meilleur temps ou en perdant le moins de vies possible).

Sur cette version PS4 testée, Il y a 13 trophées à débloquer. Autant vous dire que je n’ai jamais platiné un jeu aussi rapidement. Pour celles et ceux qui souhaitent augmenter le nombre de coupes sur leur compte PSN en un minimum de temps, achetez ce jeu ! Il m’aura fallu 20 minutes, en ayant regardé l’introduction en entier (ce qui représente un trophée) pour en obtenir la totalité. On est en droit de se poser quelques questions sur l’intérêt de ceux-ci.

L’animation et le détail graphique sont à l’image de la période 80-90. Cela n’est pas gênant car ce jeu nous propose du rétro-gaming bien pixélisé comme on l’aime. Cependant, on ne peut pas tout faire passer en surfant sur l’engouement pour les jeux anciens. On aurait tant aimé, à l’image d’un Mighty N°9, avoir quelques jeux de lumière ou encore bénéficier d’effets graphiques donnant un côté plus actuel à ce Metagal. Retro Revolution nous offre une copie du mode 7 façon Super Nintendo comme unique folie visuelle.

Le Character Design (NDLR: graphisme des personnages) n’offre que peu de diversité, les GAL sont quasi identiques et peu charismatiques. Les 30 ennemis différents ne brillent pas par leur originalité visuelle ou d’animation. Les niveaux se ressemblent tous. Il n’y a pas beaucoup de passages en extérieur et le choix des couleurs est parfois douteux. Le studio indien respecte malgré cela l’un des principaux codes du genre, à savoir la progression aussi bien horizontale que verticale.

Heureusement, les musiques ultra inspirées de notre héros en collants bleus sont dynamiques et agréables à écouter. Elles s’associent à l’action et varient en fonction du lieu. Cela rehausse l’ensemble et permet au joueur de s’immerger un peu plus dans le jeu. J’ai fait l’essai de jouer sans le son. Je vous invite à en faire autant. Vous verrez que le plaisir s’estompe beaucoup plus rapidement. Comme quoi, c’est important la musique !

Tout comme certaines mélodies, les bruitages rappellent énormément ceux de Mega Man. Pour les aficionados, vous en reconnaîtrez plus d’un. On s’interrogera une fois de plus sur l’innovation dans ce domaine. Cependant, force est de constater que cela fonctionne plutôt bien, et tant mieux.

Si on devait faire un parallèle entre Metagal et la musique, le titre serait une très belle partition mais bien mal orchestrée. Tous les éléments étaient pourtant réunis et tracés, pour la plupart par ses prédécesseurs. Il aurait fallu que Retro Revolution ajoute quelques musiciens et de bons instruments pour que la note sonne juste.

Malheureusement le manque de profondeur et de durée de vie ne feront pas de ce dernier un incontournable Megaman-like. A ce prix, et si vous avez déjà joué aux autres jeux du même genre, Metagal peut vous divertir entre deux gros AAA.

C’est un titre que l’on aurait aimé voir débarquer sur téléphones mobiles et dont le prix aurait bien mieux collé au support. Sur nos consoles actuelles, il faut croire que tout rétro n’est pas forcément une révolution.

Test réalisé par JoTV  sur une version offerte par Ratalaika Games S.L.

Merci à eux !

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