Delta Squad – Le test sur Playstation 4
Catégories : Shoot, Arcade, Action
Plateformes : PS4, Switch, Xbox One, Steam
PEGI : 16
Langues : Textes en français et autres
Taille : 386,47 MB
Date de publication : 30/10/2019
Développeur : Eskema Games
Éditeur : Ratalaika Games S.L.
Disponible en téléchargement
« Le monde est en danger, un scientifique fou a créé un virus qui transforme les humains affectés en zombie, il faut récupérer les échantillons dans les villes infectées qui sont défendues par les forces très nombreuses d’un dictateur. » Tel est le speech de base de Delta Squad, un speech qui se retrouve tellement catapulté avant même l’écran titre que cligner des yeux vous fera perdre le fil de l’histoire. Mais il se trouve que l’histoire est quelque peu secondaire dans ce twin-stick shooter en vue du dessus aux allures de jeu vidéo des années 1990, même si la Delta Squad nous vient de Fullblast et son invasion extraterrestre.
&
Dans ce jeu où il faut littéralement tirer sur tout ce qui bouge pour avancer sans mourir, le choix de votre unité d’élite pour partir au combat est primordial. Le jeu vous propose pour se faire quatre classes très différentes :
-> Le fantassin, moyen en tout et disposant de grenades ainsi que d’une arme automatique tirant tout droit et ayant malheureusement un chargeur assez limité.
-> Viens ensuite le fantassin lourd, une classe certes ni mobile ni puissante mais ayant une défense des plus intéressantes et disposant d’un lance grenade ainsi que d’une arme automatique similaire à celle du fantassin, avec néanmoins un chargeur beaucoup plus conséquent.
-> La troisième classe est l’ingénieur, un poil plus rapide que le fantassin, ayant pour arme un fusil tirant plusieurs projectiles à la fois avec un chargeur TRÈS limité et des mines plutôt inutiles.
-> Enfin le médecin, sans doute la meilleure classe, la classe la plus rapide, la plus puissante, mais également la plus fragile avec une arme qui tire un projectile à la fois mais très rapide et des kits médicaux qui pourraient vous êtes plus qu’utile.
Ces classes évoluent dans deux modes bien distincts, le mode survie (qui porte très bien son nom) consiste à tenir tête à des vagues d’ennemis de plus en plus nombreux jusqu’à s’endormir, ou mourir. Le mode campagne quant à lui vous emmènera dans l’une des villes infectées afin de réaliser diverses missions. Au nombre de 10 (les 10 mêmes sur 5 niveaux de difficulté), elle se termineront fatalement par le fait de trouver le laboratoire, récupérer les échantillons du virus et tuer un « boss ».
Au début curieux au sujet des différences entre les cinq zones proposées, j’ai remarqué qu’il n’y en avait pas véritablement. Pour tout dire, la navigation dans ces zone relève toujours du même parcours : trouver un point A de la zone indiquée par une flèche sur votre personnage, récupérer une caisse qui tombe au sol avec de la fumée verte, prendre connaissance des objectifs de la mission, aller au point B pour désactiver/détruire quelque chose, recommencer le processus avec une nouvelle caisse à l’autre bout de la map pour une autre mission et tout ça sans mini carte pour vous repérer. Si il n’y avait pas les ennemis, on pourrait confondre le jeu avec un simulateur de marche qui, même avec l’unité la plus rapide, se révèle être une purge, dont le co-op local jusqu’à 4 joueurs ne semble pas être en mesure de rendre l’expérience un peu moins pénible.
Parlons d’ailleurs un peu des ennemis que l’on peut retrouver un peu partout dans le jeu, il y en a deux sortes, les zombies qui marchent très lentement, ne vous toucheront pour ainsi dire jamais et dont vous n’avez finalement pas à vous inquiéter (alors qu’il se trouve que c’est pour ça que vous êtes là à la base) ainsi que les forces dictatoriales. Ces dernières reprennent l’aspect de vos classes et rien ne pourra les distinguer l’une de l’autre à part des phrases du type « les mecs en combinaison plus noire sont plus dangereux et doivent être des ingénieurs » que je me suis vu lancer en plein stream pour me rassurer, alors même que vous croisez plein d’ennemis en combinaison noire, de quoi devenir parano. Les seuls soucis que vous pourrez rencontrer dans le jeu sont les tourelles immobiles et les tanks, deux forces lourdement armées capable de tout simplement tuer votre unité en un coup bien placé et ayant un capital de point de vie délirant. Il se trouve cependant qu’elles ne tirent qu’à vue, se trouver juste à la portée qu’il faut pour tirer dessus sans être vu est une manière assez facile de tuer l’unique difficulté de ce jeu. Et autant dire que ce n’est vraiment pas un mal en soi car vous disposez de 100 points de vie qui fondent comme neige au soleil et que vous ne pouvez pas régénérer, trois vies et aucun checkpoint où que ce soit.
Perdre vos 3 vies vous fait revenir au début de la zone et vous devez tout simplement tout recommencer, ce qui après 30 minutes d’effort pour survivre, peut vite devenir plus que frustrant. De plus il n’y a aucune espèce de sauvegarde dans le jeu, finir une zone vous permet d’en faire une suivante avec la même unité dont vous pourrez augmenter la défense et/ou l’attaque. Revenez cependant au menu principal et aucune trace de votre progression ne sera visible à votre prochaine visite, de quoi décourager toute nouvelle aventure.
Pour tout dire je n’ai réussi à finir une zone entière qu’avec le médecin qui dispose de l’énorme avantage d’avoir des kits médicaux pouvant vous soigner intégralement et d’une arme tuant en un unique coup les unités dictatoriales, ce qui n’est pas du tout le cas des autres classes. La seule contrepartie est sa fragilité quelque peu excessive mais c’est un mal pour un très bien qui est compensé au bout d’une zone. Au final une unité qui rend le jeu beaucoup plus simple, mais surtout faisable, ce que peinent à faire les autres.
Au niveau des graphismes, le jeu n’a rien de révolutionnaire, je n’ai jamais eu l’impression de me battre contre plusieurs zombies, mais plutôt contre un seul et ses clones tellement leur design est peu élaboré. Les forces dictatoriales sont au même niveau en étant quasi indissociables des zombies. Je me suis souvent demandé par où j’avais pris une balle perdue au milieu de ce capharnaüm. Il est à noter de plus que l’afflux constant d’ennemis rend le tout très confus. Il faut également ajouter à cela le fait que toutes les unités sont trop petites, ce qui devient vite un problème majeur, tant il est difficile de les viser de loin avec le double stick sans utiliser les tirs incessants du mode tourelle automatique, en espérant toucher un ennemi au loin avec un chargeur entier. Les décors sont assez travaillés, trop peut être, l’absence de carte fait qu’on peut être bloqué n’importe où par un arbre, une palissade et devoir faire le tour en espérant bien prendre le bon chemin. Il n’est également pas rare de se perdre dans l’immensité des zones répétitives en cherchant un endroit indiqué vaguement pas une flèche. La répétitivité des zones atteint son paroxysme dans le laboratoire de fin de niveau, qui a titillé ma curiosité lors de mon passage dans celui de la seconde zone. En effet j’ai cru remarquer que le laboratoire était le même, mais tourné de 90° pour donner l’illusion d’un nouveau laboratoire, le passage dans celui de la troisième zone a malheureusement confirmé mes craintes.
Niveau son, la musique est plutôt classique et oubliable, elle arrive malgré tout à mettre dans l’ambiance très miliaire qui colle au titre. Un autre point à évoquer cependant est le « recharging » assez bruyant prononcé par notre unité dès que le chargeur est vide. Avec un chargeur de 20 balles pour le médecin, qui se vide en une dizaine de secondes, après 2 heures de jeu à mon actif j’ai du l’entendre facilement 200 fois, de quoi faire tourner chèvre n’importe quel homme sain d’esprit
Au final, le jeu est presque un hack’n’slash avec des flingues, le principe est de tout tuer sur votre long chemin. Entre des missions répétitives qui sont les mêmes dans chaque zone, des zones trop grandes et répétitives elles aussi pour servir une histoire qui n’a aucun intérêt, le tout pour finalement ne pas voir ses progrès sauvegardés, Delta Squad est la définition stricte de l’expression « perdre son temps » et malheureusement, il ne mérite vraiment pas qu’on lui en consacre.
Test réalisé par Archi sur une version offerte par l’éditeur.
Merci à eux !