My Big Sister – Le test sur Playstation 4
Catégories : Aventure, RPG, Horreur
Plateformes : PS4, PS Vita, Switch, Xbox One, Steam
PEGI : 12
Langues : Textes Français, Anglais, Espagnol, Portugais, Allemand
Taille : 406,03 MB
Date de publication : 08/05/2019
Développeur : Stranga
Éditeur : Ratalaika Games
Disponible en téléchargement
My Big Sister va démontrer dès les premières minutes que le petit prix d’un jeu ne présage pas nécessairement de sa moindre qualité – tout comme l’inverse est également vrai ! – et que le monde des indépendants regorge de productions qui gagneraient à être connues. Le titre de Stranga en est le parfait exemple, cet homme a réussi à façonner un univers qui possède LE truc en plus, celui qui vous happe immédiatement et qui, contre toute attente, parvient à vous surprendre et à vous embarquer dans l’aventure proposée sans difficulté.
Et justement, de quoi s’agit-il ? Nous incarnons Luzia, 12 ans, une pitchoune aussi attachante qu’agaçante, du moins aux yeux de sa grande sœur prénommée Sombria, jeune ado qui a tendance à braver l’autorité. Des relations fraternelles normales, entre de deux jeunes filles normales en somme. Sauf que… s’il ne devait rien se passer, l’histoire s’arrêterait avant même d’avoir commencé. Nous avons parlé d’un jeu d’horreur, il y aura donc du sang, mais aussi des évènements dramatiques et d’une certaine manière, une pointe de torture psychologique. L’histoire va nous balloter dans ses méandres, l’air de rien.
Vous verrez que je ferai à nouveau référence un peu plus loin à un jeu qui a une certaine notoriété dans le monde des indies : Undertale. Tout d’abord, pour le style des deux gameplays qui ont quelques similitudes. Dans les deux titres, il s’agit de déplacer le protagoniste dans une zone limitée afin de le faire interagir avec son environnement ou avec des personnages, soit pour trouver des objets utiles à la progression, soit afin d’obtenir des lignes de dialogues qui vont servir à ambiancer et/ou scénariser le jeu, ou encore à récolter des indications. Point de lutte ou de combat dans My Big Sister, tout est axé sur la réflexion, l’utilisation des objets, le tout ayant un faux-air de Point’n Click. La force du titre lui vient de ses phases de dialogue, installant une atmosphère forte, pesante, distillant parfois un certain malaise. Mais elle vient aussi de l’exploration, durant laquelle on peut s’attendre à tout et à rien : My Big Sister est surprenant et imprévisible.
My Big Sister – du moins dans la version PS4 / PS Vita testée – n’est pas avare en trophées et si vous êtes collectionneur, le platine ne sera accessible qu’après avoir réussi à atteindre les 6 fins différentes que compte le jeu. Oui, 6 fins et un trio d’heures seront nécessaires afin d’obtenir votre premier The End. L’aventure bouclée une première fois, n’importe quel chapitre pourra être sélectionné, afin de ne pas avoir à refaire l’intégralité de l’histoire pour espérer voir cette demi-douzaine de dénouements différents. Cela devrait prendre bien moins de temps que pour l’aventure originale, puisque il existe également la possibilité de passer les dialogues, d’ailleurs présente dès le démarrage du jeu.
My Big Sister est de ces jeux qui vont attirer l’attention avec autre chose que des graphismes bluffants de réalisme. Nous sommes dans un univers en Pixel Art qui donne cette touche retro 16 bit qui va séduire les uns et rebuter les autres. Il est pourtant intéressant de passer outre, car l’univers, la mise en images et les deux personnages principaux ne sont pas sans rappeler à la fois Undertale, à la fois Yomawari, par ce savant mélange entre horreur et mignonnerie, le tout exploité via une Direction Artistique au parti-pris cubique réussie. Aussi incroyable que cela puisse paraître aux potentiels réfractaires, les visuels vont passer en second plan, tant le rendu de l’atmosphère du titre est excellent, ce grâce à une écriture maîtrisée. Les musiques participent grandement à sublimer l’ensemble, nous baladant entre les différents instants, parfois légers, humoristiques, doux, oppressants ou dramatiques.
J’ai moins aimé les bruitages réservés à l’enchaînement des lignes de textes et à contrario, je n’ai pas pu m’empêcher d’esquisser un sourire lorsque j’ai entendu le jingle dédié aux objets récupérés (la référence m’a semblé évidente). Les textes sont intégralement traduits dans un français très correct, dont les quelques coquilles ne gênent en rien la compréhension. Pour un « petit » jeu au prix modeste, on ne peut que souligner l’effort, très appréciable, d’autant plus quand on sait que le titre provient d’un véritable développeur indépendant et que les dialogues – très modernes – ont bénéficié d’un soin tout particulier. Mention spéciale également à Ratalaika Games qui tente aussi souvent que possible d’intégrer des sous-titres en plusieurs langues, dont le français, dans ses productions.
Il m’apparait essentiel de souligner le travail réalisé par Stranga afin de nous offrir un titre qui a du contenu, de l’intérêt et de la consistance. Tous les ingrédients sont réunis pour une expérience des plus remarquables, dans laquelle on sent le plaisir que le développeur a pris. Jeu d’un joueur pour les joueurs, à l’écriture fine et à la réalisation très honorable, My Big Sister est une réussite qu’il ne faut pas manquer.
Test réalisé par Midnailah sur une version offerte par Ratalaika Games
Merci à eux !
Ping : Just Ignore Them : Le Point and Click 8 bit horrifique débarque sur nos consoles – Gaming NewZ
Ping : Just Ignore Them – Le test sur Playstation 4 – GamingNewZ
Ping : Red Bow – Le test sur Playstation 4 – GamingNewZ