Baldur’s Gate I & II – Le test sur Playstation 4
Catégories : RPG
Plateformes : PS4, Xbox One, Switch
PEGI : 16
Langues : Textes en français, audio anglais
Date de publication : 15/10/2019
Développeur : Beamdog
Éditeur : Skybound Games
Disponible en boîte
Baldur’s gate, un nom qui en impose pour tout fan de RPG qui se respecte : c’est celui qui éveille (surtout chez les PCistes) des souvenirs d’enfance passés à arpenter la Côte des Epées, lieu principal des pérégrinations du héros et de sa bande. Véritable fer de lance pour BioWare qui, à l’époque, n’est encore qu’un jeune studio de développement, il posera les bases du genre et inspirera nombre de grands RPG futurs. Dans cette collection, Beamdog vous propose les deux opus ainsi que l’intégralité de leurs DLC.
Mais que vaut cette Enhanced edition, sortie sur un support inhabituel pour un CRPG que sont les consoles de salon ?
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En 2019, jouer à un BG c’est d’abord affronter un gameplay exceptionnel pour l’époque, très poussiéreux et désuet aujourd’hui. Le pire étant la gestion de l’inventaire déjà peu ergonomique à la souris (nous en sommes au balbutiement du genre) mais encore plus casse gueule au pad, et cela malgré les efforts consentis afin d’offrir la meilleure expérience de jeu possible. Car hormis la tâche fastidieuse consistant à gérer votre équipement, du reste, le jeu se veut facile à prendre en main. Le déplacement des personnages directement au joystick n’est pas désagréable et même bienvenu. Là où le bât blesse encore une fois, c’est au niveau de la microgestion des combats : à moins que vous ne jouiez dans les modes de difficulté les plus bas, vous aurez bien du mal à jongler entre vos personnages afin de donner des ordres spécifiques à chacun d’entre eux tout en devant activer et désactiver la pause active. Vous l’aurez compris pour les CRPG (Computer Role Playing Game) rien ne vaut le combo Clavier/Souris.
En ce qui concerne le contenu, autant vous le dire de suite : vous serez servis, surtout si vous êtes complétistes sur les bords. Comptez 30h pour l’histoire principale de BG1 (une cinquantaine si vous faites aussi les quêtes annexes, mais en même temps un RPG comme ça on le fait à fond) et respectivement environ 50h ou 80h selon votre investissement dans le second épisode. Et croyez-moi, si vous faites fi de ses mécaniques pour le moins vieillissantes et vous concentrez uniquement sur l’écriture, le scénario et les personnages hauts en couleur du titre, vous ne les verrez pas passer. Nous ne vous dévoilerons pas les intrigues des deux titres, mais sachez juste que vous commencerez comme simple orphelin et deviendrez au fil de vos épopées quelqu’un de grand et de très important en Féérune. Pour parler de votre avatar, sachez que le système de jeu se base sur le jeu de rôle papier Donjons & Dragons. Il faudra de ce fait bien réfléchir au choix de sa classe lors de sa création. Jeu old-school oblige, aucune re-spécialisation n’est possible.
Pour être honnête, nous avions très peur, en lançant le jeu sur PS4 et un écran conséquent, que l’image soit ici pixelisée, car initialement conçue pour des écrans aux standards des années 90 (la fin de cette décade pour être précis). Et bien il se trouve que ce n’est pas si laid que ça, bien au contraire. Alors bien sûr, il faudra plutôt éviter de zoomer sur les protagonistes, mais pour ce qui est des décors ou même de la qualité globale, l’adaptation est plutôt agréable à regarder. L’autre point sur lequel nous attendions ce titre, parsemé de paragraphes entier de textes (oui il faut aimer lire pour savoir apprécier les RPG de cette époque), c’est sur la taille des sous-titres. Et il se trouve que c’est tout simplement superbe : leur format est entièrement modulable, et autant vous dire qu’au fond du canapé, à bien 4 mètres de l’écran, nous pouvions lire parfaitement les différents dialogues qui s’offraient à nous. Un confort de jeu optimal donc sur ce point au combien important.
Baldur’s Gate est toujours autant le maître étalon du RPG occidental. Malgré le poids des années, une maîtrise totale se dégage d’un titre qui en inspirera tellement d’autres, et qui, par sa grandeur, démontre d’autant plus la petitesse de BioWare à l’heure actuelle, un développeur légendaire qui n’est malheureusement plus que l’ombre de lui-même. Heureusement, d’autres ont su reprendre le flambeau et les bons RPG ne manquent pas de nos jours. Reste un titre qui a bénéficié d’une adaptation soignée (malgré l’absence incompréhensible du doublage VF original). Si vous n’avez jamais eu de PC et que les vieux pots ne vous dérangent pas, rappelez vous que c’est dans ceux-ci que sont faites les meilleures soupes et que, encore aujourd’hui, BG I et II sont de véritables chefs d’œuvres et des monuments du RPG occidental. Y avoir accès pour la première fois depuis son canapé ou dans les transports (sur Switch) est une chance absolue, une opportunité qui coûte par contre assez cher. Comptez tout de même 50€, un prix démesuré au vu du travail de remaster déjà (en partie) effectué sur la version PC sortie il y a quelques années. Espérons que cela n’entame pas trop l’envie et la curiosité des joueurs console pour des jeux qui, même 20 ans après, méritent d’être découverts.
Test réalisé par Shepard sur une version offerte par Just For Games.
Merci à eux !
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