Knightin’+ – Le test sur Playstation 4
Catégories : Aventure, Zelda-like
Plateformes : PS4, PS Vita, Xbox One, Switch, PC, Mac (Windows et Linux)
PEGI : 7
Langues : Textes en français et autres
Taille : 190,23 MB
Date de publication : 19/02/2019
Développeur : Muzt Die Studio
Éditeur : Ratalaika Games
Disponible en téléchargement
Dans un royaume de contes de fée très lointain et surtout très peu original vivait un certain chevalier nommé sire Lootalot. Sa soif de butin et de reconnaissance était infinie et ça tombe bien, il se trouve que les donjons, d’ailleurs répartis de manière efficace à travers le royaume, regorgent de trésors et de dangers ne demandant qu’à être bravés.
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Bienvenue dans Knightin’+, un petit Zelda-Like où le principe est simplement de parcourir les 4 donjons qui composent ce titre et si vous pensez que ce sera facile, vous allez très vite déchanter. Mais commençons par le commencement, chaque donjon est constitué d’un certain nombre d’étages qui communiquent entre eux par des escaliers entre deux salles situé au même endroit sur les deux étages. Cela a l’air insignifiant, mais c’est un détail qu’il sera très important d’avoir en tête dans le reste de l’aventure.
Chaque étage d’un donjon contient 12 pièces réparties sur une grille de 3*4 avec obligatoirement une pièce dédiée au magasin, ce dernier vous proposant de quoi recharger votre vie et votre mana, une clé et divers objets spécifiques à chaque donjon. Il est à noter que le magasin d’un donjon en particulier vous proposera les mêmes objets, vous permettant de faire un choix dans l’ordre dans lequel vous souhaitez les récupérer. Petit bémol cependant, la description des objets et donc de leurs effets laisse à désirer et il est difficile de savoir à quoi on s’engage vraiment avant de les acheter. Malheureusement les objets sont trop chers au début ce qui vous forcera à refaire intégralement les deux premiers donjons au moins deux fois pour acheter tous les objets, alors même que vous aurez littéralement trop de pognon à partir du troisième donjon.
Dans les objets importants du jeu, on notera une épée qui est le principal moyen d’attaque, un bouclier permettant de se protéger (et plus tard de renvoyer) des projectiles, une baguette de feu pour attaquer à distance qui consommera du mana. C’est d’ailleurs à l’acquisition de cette dernière que la barre de mana apparaîtra dans l’ATH du joueurs. Les autres objets sont des améliorations, que ce soit pour votre épée, votre bouclier, votre armure, augmenter votre vie ou mana max, le fait de pouvoir dash, etc… Toute cette palette d’effets divers et variés vous aidera à progresser au cours du jeu, si tant est que vous les débloquiez.
Car oui, il y a beaucoup d’objets dans chaque donjon et s’ils ne sont pas tous strictement nécessaires à votre avancée, ils peuvent contribuer à vous faciliter la tâche et ils ne seront pas facile à atteindre. En effet, des énigmes de plus en plus tordues au fil du jeu vous barreront la route. Il y aura par exemple des boutons poussoir à activer suivant un patern qu’il vous faudra définir en vous baladant dans l’étage et en trouvant les énigmes ou plus simplement des blocs à pousser. J’ai dit simplement ? Oubliez ça, les parties de poussage de blocs, bien qu’intuitives au début, se révèleront être un calvaire si vous n’y êtes pas préparé et que vous n’avez pas la bonne idée, et c’est peu de le dire. Il m’a été nécessaire de regarder la solution pour un ou deux cas après 30 minutes de réflexion.
En dehors de énigmes, l’aventure se poursuit en tuant des monstres, en trouvant des clés et en montant dans les étages et il n’est pas rare de revenir d’un étage à l’autre par une autre sortie pour trouver des coffres nécessaires à votre progression. Ça a l’air d’être un détail, mais ajoutez à ça des téléporteurs sur absolument tous les étages, certains endroits interconnectant plusieurs étages, pas moins de 9 étages sur le donjon final et le fait que changer d’étage entraîne la réapparition de tous les ennemis et vous avez la définition d’un labyrinthe 3D modèle géant. Pour prendre un exemple concret, à un moment il m’a fallu résoudre une énigme à base de boutons, dont le schéma indice était disponible dans une pièce de l’étage uniquement accessible en faisant tout le tour de l’étage, puis en passant à l’étage du dessus pour le traverser entièrement pour redescendre dans cette pièce isolée, puis faire le retour en priant pour ne pas avoir oublié le schéma indice une fois revenu. Après 3 allers-retours j’ai fini par faire une capture d’écran.
Le jeu a une thématique rétro-pixel très marquée, que ce soit dans les graphismes où dans la bande son, le tout est plutôt bien réussi, même si on pourrait regretter la musique qui tourne en boucle lors d’un même donjon. Cela ne pose pas trop de problèmes au début car les donjons sont courts, mais cela commence à beaucoup se ressentir quand on passe deux heures dans le même.
Chacun des quatre donjons contient d’ailleurs son propre lot de monstres uniques avec chacun leurs particularités et des mécaniques qui leurs sont propres, comme les scies circulaires ou des tourelles chacunes très particulières. Un petit hic est à apporter quant à la détection des coups, il m’arrivait très (trop?) souvent de me voir très proche du monstre et de ne pas mettre le coup, ou d’être à bonne portée et de justement en prendre un, de coup.
Knightin’+ est plutôt un bon divertissement qui souffre de quelques défauts, comme le fait que les énigmes soient quelquefois capilotractées, ou que la musique soit un peu trop répétitive ou encore que certains ennemis aient des patterns assez enquiquinants. Il se laisse néanmoins parcourir sans soucis même si la fin s’est avérée un peu longue. Une note positive est à apporter concernant la narration qui, bien que sporadique, est pleine d’humour, on est sur un jeu qui ne se prend pas au sérieux, c’est assez rafraichissant. Il est également à noter qu’il s’agit de l’œuvre d’un unique développeur et que le platine est, comme d’habitude, très facile à obtenir.
6/10
Test réalisé par Archibald, merci à Ratalaika Games pour la copie fournie.