Close To The Sun – Le Test sur Xbox One

Catégories : FPS, Thriller, Fantastique, Survival Horror

Plateformes : PS4, Xbox One, PC et Switch

Langues : VOSTFR

Taille : 12 GO

Date de publication : 1er novembre 2019

Développeur : Storm in the Tea Cup

Éditeur : Wired Productions

Disponible en dématérialisé ou en boîte

Qu’on le veuille ou non, chaque oeuvre que nous faisons, nous influence un peu, nous inspire même. Du propre aveu du studio, Firewatch de leurs confrères de Camposanto les auraient fortement inspirés. Nous voulons bien les croire mais une fois la manette posée et le générique de fin atteint, nous considérons qu’il y a aussi un peu (trop…) de Bioshock et de Outlast dans ce Close To The Sun. S’inspirer des œuvres que nous aimons est une très belle déclaration d’amour, il est vrai, mais quand cela atteint le seuil critique du copiage sans jamais réussir à s’en affranchir, il se peut que ça prenne l’eau. Et ça tombe bien, puisque nous sommes à bord d’un gros bateau…

Nous sommes vers la fin des années 1910. Rose Archer, journaliste de profession, reçoit alors une bien étrange lettre de sa petite sœur Ada qui l’invite à rejoindre le bateau (qui répond au doux nom de Hélios) de Nikola Tesla. Ce dernier a rompu avec le monde et s’est retiré dans les eaux internationales en emmenant avec lui les plus grand(e)s scientifiques de la planète, afin de pouvoir repousser les limites de la science. Une fois arrivée à son bord, Rose et accessoirement vous, allez vous retrouver enfermés, pris au piège d’une quarantaine. Ce contexte marque le début d’une (mes)aventure dont on aurait très bien pu se passer.

Close To The Sun est un FPS comme il en pullule de plus en plus et en soit, il fait le travail comme il devrait le faire. Le joystick gauche pour se déplacer, le droit pour tourner la caméra, les deux gâchettes de gauche pour courir (oui vous lisez bien), les deux gâchettes de droite pour zoomer ou regarder derrière vous quand vous courez, le Y (ou triangle) pour consulter votre objectif ainsi que les collectibles du niveaux, le X (ou la touche carré) pour ramasser les fameux collectibles ou réaliser une action contextuelle ainsi que la touche A (ou croix/ixe) pour sauter (ce qui ne sert absolument à rien). Voilà comment se joue Close To The Sun. Rien de vraiment extraordinaire, même si ce dernier souffre d’un énorme problème : une impression de lourdeur dans les déplacements. On pourrait très bien vous dire qu’on s’y fait mais une fois atteints les moments où il faut prendre nos jambes au cou de Rose car on se fait pourchasser par quelqu’un (ou quelque chose…) et qu’un rien, oui oui, un rien, nous offre un magnifique game over, on vous assure que c’est vraiment problématique et que ça mettra votre patience à (très) rude épreuve.

Close To The Sun se veut être une œuvre lorgnant à la fois dans le Survival Horror, le Fantastique ainsi que le Thriller. Un cocktail qui fonctionne en temps normal mais qui retombe comme un soufflet dès la première heure de l’aventure. Oui, étant friand de ce genre d’œuvres, on assume pleinement que nous avons immédiatement compris de quoi il en retourne et tous les clichés possibles et imaginables sont hélas de la partie, jusque dans ses deux retournements de situation qu’on voyait arriver depuis les deux bonnes heures précédentes. Nous n’allons pas partir dans le spoil à outrance mais sachez juste que si votre culture cinématographique, vidéoludique et de séries verse dans le fantastique, à coup d’expériences scientifiques ratées, Close To The Sun vous réserve le même traitement sans jamais réussir à se transcender ou nous proposer quelque chose d’inédit sur la question. En résulte un ennui constant, même en essayant de se réfugier dans les collectibles, qui sont là pour offrir de la consistance à l’univers. L’aventure tient sur 10 chapitres et peut se boucler en 6-7 heures (voir même deux fois moins si on tient compte d’un trophée/succès nous invitant à réaliser le jeu en moins de trois heures !). Elle alterne exploration, résolution d’énigmes en tout genre – qui sont toutes très faciles, rassurez vous – basées sur l’étude de votre environnement immédiat, en plus des fameuses phases de course poursuite. De notre côté, nous avons accompli Close To The Sun en une seule fois et avons atteint la fin en 5 heures et quelques minutes. Nous n’étions pas mécontents d’atteindre le générique de fin puisque nous ne comptons plus les fois où nous avons baillé devant notre écran, même si nous vous avouons avoir tenu la cadence grâce à la magnifique prestation des comédien(ne)s de doublage, l’actrice prêtant sa voix à Rose Archer en tête.

Développé à partir de l’Unreal Engine 4 (UE4), Close To The Sun nous offre des intérieurs vraiment magnifiques en terme de patte artistique, renvoyant à cette fameuse époque des années 1910 mais… non seulement, il y a un sentiment de flou constant qui s’en dégage mais de plus, ça manque clairement de lumière dans ce bateau. Nous ne sommes pas nyctalope et se promener dans un ensemble de couloirs et de pièces plongés dans une obscurité quasi permanente, rien de simple pour y voir correctement, sans se prendre un coin de table… Néanmoins, le sound design assure le spectacle d’une bien belle manière et une fois au casque, nous sommes dans nos petits souliers, à être bien traité par une ambiance alliant l’épouvante (même si les très nombreux jump scares nous ont fait rire…) et une certaine solitude que nous aimons ressentir. On aurait cependant aimé que Rose porte une autre paire de chaussures puisque les bruits de ses bottes font qu’elle pourrait se faire repérer à dix bornes à la ronde si nous n’étions pas dans une fiction. Du côté technique de la chose, on a pas mal été embêté par des ralentissements, assez nombreux même si ça ne dure que quelques secondes à peine (le test est réalisé à partir d’une Xbox One S), ainsi que des désagréments dans les moments où il faut s’enfuir quand on se fait pourchasser.

Le studio à eu la très bonne idée de « coder » un chemin unique parmi diverses directions, histoire de vous mettre un petit coup de pression alors que vous tentez de sauver la peau de votre Rose. Si vous avez la très bonne idée de sortir de ce fameux chemin qui n’est pas indiqué (histoire de bien vous embêter, sinon ce n’est pas drôle), c’est le game over immédiat, sans autre forme de procès. La première séquence, nous avons pris sur nous, histoire de comprendre le pourquoi du comment, mais au bout de la quatrième fois, un peu plus tard dans le jeu, on se dit quand même que ces séquences spécifiques auraient pu être retravaillées pour les versions consoles, puisque c’est le même défaut présent sur la version PC, sortie initialement en mai de cette année !

Pour finir, nous vous rappelons ce que nous vous disions plus haut mais Close To The Sun est porté par un doublage en Version Originale (pas de VF mais rassurez vous, les textes sont traduit en français) de très haute volée et le casting dans son entièreté nous offre une prestation vraiment remarquable. S’il y a du positif à retenir de Close To The Sun, ce serait bien ça, sans aucun problème.

S’inspirer des œuvres qui nous marquent est un point, mais accoucher d’une œuvre qui ne se démarque pas et ne fait que réciter une leçon bien apprise en est un autre. En soit, Close To The Sun reste efficace car les genres desquels il s’inspire le sont en temps normal. Sauf qu’en ayant une culture spécifique de l’univers du fantastique, les thématiques vues dans cette production de Storm in the Teacup, font qu’on en ressort circonspect, car c’est l’ennui qui prédomine tout au long des 5-6 heures qu’il aura fallu pour accomplir Close To The Sun. Ainsi, le jeu porte à plus d’un titre son nom d’une bien belle manière (le mythe d’Icare, histoire de vous donner une clé de compréhension). Nous finirons donc par vous dire que vendu au prix auquel il l’est, Close To The Sun ne propose rien de nouveau sous le soleil, ne fait que répéter des thématiques vues et revues dans d’autres œuvres (Bioshock pour ne citer que lui) et ne fait que recracher ce qu’il a retenu sans autre forme de procès. Pourtant, avec plus de volonté, il aurait pu nous offrir quelque chose de réellement mieux travaillé.


Test réalisé par Jensen sur une version offerte par Just For Games.

Merci à eux !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *