The Legend of Heroes : Trails of Cold Steel III – Le test sur Nintendo Switch
The Legend of Heroes : Trails of Cold Steel III
Catégories : J-RPG
Plateformes : Switch, PS4
PEGI : 12
Langues : Textes en Français et Anglais
Taille : 7288 MB
Date de publication : 30/06/2020
Développeur : Nihon Falcom Corporation
Éditeur : NIS America
Disponible en téléchargement ou en boîte
Si vous êtes un grand adepte de J-RPG, vous avez certainement entendu parler de la licence The Legend of Heroes : Trails of Cold Steel et vous avez peut-être eu l’occasion d’expérimenter l’un des opus parus. Le troisième épisode dont il est question aujourd’hui étant déjà sorti au Japon en 2017, vous avez potentiellement pu vous le procurer dans sa version originale, ou bien dans sa mouture PS4 qui a investi l’Europe en octobre 2019. Pour l’heure, nous voici aux prises avec ce troisième volet publié cette fois-ci sur Nintendo Switch et qui intègre ce qui manquait aux épisodes précédents pour séduire une part plus importante du public francophone : des textes intégralement traduits dans la langue de Molière. Lorsqu’on est face à un J-RPG, cela peut faire une (monumentale) différence et cela se vérifie avec cette série qui propose une intrigue et un développement des personnages conséquents, impliquant moult lignes de dialogues. L’accessibilité permise par cette localisation est donc plus que bienvenue, Trails of Cold Steel III va ainsi pouvoir se faire connaître plus largement et dorénavant atteindre les joueurs Nintendo.
Vous n’avez donc plus de raison valable de bouder cet opus, d’autant moins que vous trouverez dès le début du jeu une rubrique qui vous permet de découvrir l’univers et les personnages, une manière de se sentir un peu moins largué lorsqu’on débarque dans un monde particulièrement riche. Si je vous dis que Rean Schwarzer est devenu instructeur et qu’il découvre qu’un complot représente une nouvelle menace pour sa patrie ? Que la génération d’élèves dont il a la charge forme la nouvelle classe VII ? Pour les connaisseurs, c’est clair comme de l’eau de roche, concernant les néophytes cela mérite quelques éclaircissements. Pour l’heure, retenez simplement que vous allez diriger un groupe qui va s’opposer à ce qui pourrait provoquer une guerre susceptible de faire sombrer le monde et que tout sera parfaitement clair lorsque vous aurez votre manette en main.
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Tout d’abord, sachez que ce test ne contient aucun spoiler concernant l’intrigue de ce troisième opus, ni sur celles de ses prédécesseurs. Nous avons fait le choix de vous laisser la liberté de découvrir par vous-même de quoi il retourne, soit par le biais de la section dédiée à l’histoire mentionnée plus haut, présente dans le jeu que nous abordons ici, soit en vous laissant tenter par les deux premiers épisodes, en anglais, disponibles sur Playstation 4. Afin de vous faire une idée concrète du contexte, du gameplay et des graphismes, nous vous invitons à visionner cette vidéo tournée à l’occasion de ce test sur Switch, et bien sûr à lire les lignes qui vont suivre.
A l’instar de son aîné, Trails of Cold Steel III reprend une structure linéaire, avec l’impossibilité de se rendre à nouveau dans les lieux précédemment arpentés, et redondante avec son invitation à parcourir différentes séquences qui vont s’enchaîner et se répéter. Nous alternons ainsi entre deux grandes phases qui composent les chapitres. Dans un premier temps, nous verrons des sessions de cours dans l’académie, le lieu dans lequel les apprentis héros vont être formés, des défis à relever et une phase de temps libre qui permet de découvrir plus amplement les personnages. Dans un second temps, place aux activités sur le terrain qui comprennent des quêtes et bien sûr des combats de plus en plus intenses, aux commandes des personnages de l’actuelle génération, mais aussi des protagonistes provenant du deuxième opus. Ceux qui connaissent Fire Emblem : Three Houses, le Tactical-RPG édité par Nintendo sorti en juillet 2019, ne vont pas être sans voir des similitudes de structure entre les deux jeux.
Un Orbalis
Si les combats au tour par tour sont font partie des points communs entre Three Houses et Trails of Cold Steel III, la comparaison entre leurs systèmes de combat s’arrête ici, à commencer par les déplacements sur l’aire d’affrontement qui se font de manière libre, sans avoir à placer les personnages sur des cases. Par ailleurs, le gameplay s’avère vaste et peut-être relativement complexe, même si les nombreuses subtilités et fonctions sont introduites de manière progressive. Les débuts dans le jeu peuvent sembler trop denses car nous sommes largués dans l’arène sans préambule, mais il s’avère que la suite va nous ramener quelques temps avant cette phase introductive et nous faire parcourir les évènements qui vont nous mener à ce combat. Les néophytes et, dans une moindre mesure, les connaisseurs, vont ainsi devoir découvrir en direct des mécaniques qui comportent des différences avec celles des précédents opus de la licence Trails of Cold Steel. Cependant, la gestion des points d’Assaut dédiés aux attaques physiques et des points de magie, aussi bien défensive qu’offensive, est toujours d’actualité, tout comme la vigilance à porter sur le type d’arme qui fera le plus de dégâts à tel ou tel ennemi.
Le système de combat complexe de ce The Legend of Heroes nécessite un temps d’adaptation, ou plutôt d’apprentissage. Entre les attaques de soutien qui permettent à un personnage d’infliger des dégâts supplémentaires à la fin du tour d’un de ses coéquipiers, l’attaque spéciale qui clôt la succession d’actions d’un combattant et les attaques simultanées qui se déclenchent sous conditions, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à une version plus élaborée des mécaniques de l’excellent Tales of Symphonia. Les Quartz vont également être de première importance, chacune de ces pierres ayant une influence sur les capacités des membres de votre équipe. Ils se positionnent sur les Orbalis, des appareils qui gèrent leurs effets, un peu comme la tablette Sheikah de Link dans Breath of the Wild. Les Quartz Cardinaux viennent compléter le tableau, des objets qui apportent un bonus précis à celui qui l’équipe. L’ensemble de ces aménagements vont influer sur la difficulté globale du titre, d’autant plus que les quatre niveaux de difficulté, modifiables en cours de partie en dehors du mode le plus hard, vont permettre de rendre le jeu plus accessible et offrir des outils efficaces contre des ennemis qui ne laissent pas leur jauge de Points de vie baisser sans rien faire. Sur le même principe, les combats munis de Mecha vont eux aussi évoluer vers plus de possibilités, notamment avec les quartz spécifiques, qui permettent de booster les stats de ces engins.
Trails of Cold Steel III intègre un jeu de cartes qui fait fi du hasard pour intégrer une dimension stratégique complexe. Vous pourrez dégoter des cartes diverses et variées dans les échoppes du jeu, allant des plus répandues aux plus rares, pour un système qui demande analyse et tactique. Jeu dans le jeu, cette proposition peut s’avérer chronophage pour celui qui met le doigt dedans. Notez qu’un système de pêche est à nouveau présent avec à quelques similitudes entre celui de Fire Emblem : Three Houses et celui-ci.
Tous les éléments annexes viennent se greffer à une trame et des mécaniques vastes et profondes, tandis que les relations entre les personnages et leurs histoires apportent encore plus de matière à l’affaire. Celui qui souhaite exploiter toutes les possibilités et le potentiel du titre peut allégrement y consacrer plus d’une centaine d’heures. En la matière, la série The Legend of Heroes : Trails of Cold Steel III est digne des grands classiques du J-RPG.
Lorsque j’ai lancé Trails of Cold Steel III, j’y ai immédiatement retrouvé l’esprit graphique d’un YS VIII Lacrymosa of Dana ou d’un Nelk & Legendary Alchemists : Atelier of a New World. Dans le cas présent, la fluidité des animations et la technique est globalement en retrait. Les mordus de graphismes réalistes et pointus vont nécessairement trouver matière à critiquer l’absence de subtilité dans les expressions et les mouvements rigides des personnages, mais ils sauront également souligner le travail réalisé sur les détails, que ce soit dans les tenues, le chara-design, ou encore les effets lors des combats. Quoi qu’il en soit, on retrouve l’esprit typique du genre, en termes de style, d’ambiance sonore, ou même dans les symboles qui apparaissent au dessus de la tête des personnages et qui indiquent leurs réactions ou leur humeur. A mon sens, ces quelques « lacunes » techniques permettent de conserver l’esprit J-RPG qui fait tout le charme de ces productions, même s’il est vrai qu’on pouvait s’attendre à un peu plus de la part d’un opus récent. Tout se situe dans les attentes de chacun et dans sa vision toute personnelle de ce que doit être un jeu vidéo graphiquement réussi. Comment ne pas penser à une des références du genre, à savoir Tales of Symphonia, certes plus ancien et techniquement daté, mais qui reste un très grand J-RPG intemporel à l’univers unique. Le but ici n’est pas de comparer la technique ou la direction artistique des deux titres, mais de mettre en avant le fait qu’elles ne sont pas primordiales pour en faire de grands jeux. Pour ma part, les déplacements rigides et les textures qui manquent de finesse n’entachent en rien l’expérience, ils en font même partie et permettent de retrouver l’âme des meilleurs J-RPG qui ont été exportés en Europe. On peut également pardonner les quelques clichés du genre qui vont ponctuellement se montrer, tant le travail sur l’univers est conséquent.
Quelques mots sur la partie sonore de l’aventure, à laquelle je pourrais appliquer strictement, ou presque, ce qui a été dit juste au-dessus. L’univers auditif de Trails of Cold Steel III est à la fois un peu has-been, à la fois tellement représentatif du genre que s’en passer serait un crime. Je mentionne également à nouveau la traduction intégrale des textes en français, de bonne qualité d’ailleurs, fait suffisamment notable pour que j’insiste sur la question. Cela fait toute la différence pour les non anglophones et il est a espérer que cela va permettre au plus grand nombre de découvrir la licence.
Oui, Legend of Heroes Trails of Cold Steel III est un grand RPG, dans la veine des sagas les plus emblématiques du genre en occident. NIS America s’est chargé de l’éditer dans nos contrées et a eu l’excellente idée de fournir une version clés en main aux malheureux frenchies non anglophones, mais aussi à ceux qui découvrent la licence aujourd’hui. Le titre se voit ainsi devenir bien plus accessible que ses prédécesseurs et devrait ravir les amateurs de J-RPG solides et fidèles aux standards du genre. Mais Trails of Cold Steel III est aussi une saga unique à l’histoire développée, qui déploie toute sa richesse dans son gameplay et son panel de personnages. Amateurs de J-RPG dans la plus pure tradition, vous ne pourrez qu’être séduits par le charisme du titre, que vous soyez adeptes de la série ou non. Si les premiers vont se replonger avec délectation dans l’univers et repartir dans la richesse des différents ressentis que l’histoire procure, les seconds ne pourront qu’avoir envie de découvrir plus profondément les deux premiers épisodes lorsqu’ils poseront leur manette, après des dizaines d’heures passées auprès des protagonistes de l’aventure. Legend of Heroes Trails of Cold Steel III a tout le potentiel nécessaire pour devenir une saga incontournable auprès du public français.
Test réalisé par Midnailah, merci à Nis America et Koch Media pour la copie fournie.
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